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Prélude

Jusqu’en 1965, BETTON reste une commune rurale bien agréable et tranquille, avec, pour seul lotissement celui du bourg et une population de 2000 habitants.

Il ne s’y passe rien mis à part les manifestations organisées par l’ EVEIL, l'association qui regroupe tout ce qui est culturel. Les « Trouvères de la butte » groupe de théâtre et les « Troubadours de l’Ille », groupe vocal, en sont les vedettes, reconnues dans tout le département. Musique, chansons, théâtre, cinéma, fêtes des genêts, kermesses, mais pas de sport, si ce n’est le Tennis de Table.

Ailleurs, c’est à dire dans les communes avoisinantes : MELESSE, ST GREGOIRE, DINGE, ST AUBIN D’AUBIGNE, il y a de bonnes équipes de foot… Seule occasion pour les sportifs bettonnais de se défouler, de s’exprimer, quelques matches célibataires-mariés dans le champ de M. LENEN, route de Rennes, et aussi les jeux d’intervilles organisés de Mars à Septembre 1964 par les aides familiales d’Ille-et-Vilaine et leur responsable local, M.Charles CHATEL. Après avoir éliminé ST GREGOIRE, PACE, CHATEAUBOURG… BETTON se retrouve en finale départementale opposé à ARGENTRE DU PLESSIS sur le stade de la Bellangeraie à RENNES devant une foule énorme et deux présentateurs et animateurs prestigieux qui sont Guy LUX et Georges DE CAUNES. Victoire sans problème 11 à 2. Déjà, à cette époque, BETTON ne fait pas dans la demi mesure !! Ces manifestations ont le mérite de montrer qu’il y a des personnes qui aiment le sport telles M. R. BELLAMY, R. DAVID, V. DELABARRE, J. GERE, G. ESNAULT, R. HURVOIS, E. MANCEAU, R. RICHARD.

 

Chapitre 1, l'échauffement

JUIN 1965 : quelques jeunes se retrouvent tous les dimanches matins après la messe de 9 heures dans une prairie de M. G. ESNAULT, route de Fouillard, pour taper dans un ballon. C’est là que se forme réellement un groupe de joueurs qui sera l’ossature de la première équipe. Dans ce groupe, Georges ESNAULT, Yves BARBIER, Bernard SAUVAGE, Pierre BENIS, Claude JARRY, Bernard LEJAS, Simon SAUVEE, Paul SOUCHET, Yvon LORET, Alain CHEDOTAL.

Bernard LEJAS joue alors un rôle très important puisque c’est lui qui réussit à convaincre M. Jean CORNU et Amand LEVEIL de s’occuper d’eux et de les encadrer. Dès le début du printemps 66, tous se retrouvent le dimanche matin sur un petit terrain avec de vrais buts et de vrais dirigeants chez qui ils se réunissent avant et après les entraînements. Ce terrain est prêté par le centre de rééducation de la Vallée pour une durée hebdomadaire de 45 mn. C’est peu mais quand il n’y a pas mieux, on s’en contente. Des matches sont même organisés sous la houlette de Jean CORNU contre les pensionnaires du Centre et il n’est pas facile de marquer à ce gardien, pourtant handicapé par l’absence d’une main. D’autres joueurs vont venir à partir de cet instant compléter l’équipe tels Alain et Jean CORNU (les fils de l’entraîneur), Bernard FIXOT, Armand NOGUES, Yves PRIGENT, Georges LELIEVRE, et quelques autres qui viennent parfois prêter main forte comme André MARSOLLIER et Joël NURSKA qui, en dehors du foot, pratique la marche et décroche un titre de champion de France juniors.

La question du devenir de ces joueurs est alors posée d’une façon plus aiguë. Amand LEVEIL devient l’animateur principal, celui qui rassemble, qui organise, mais il n’a pas les connaissances nécessaires en football et fait appel à M. Georges PAUTREL postier à BETTON, pour être le technicien du groupe. En dehors du terrain, des réunions vont se tenir. Lors de la première il n’y a hélas que quatre joueurs dont Bernard LEJAS et Pierre BENIS. Ce n’est pas assez pour être sûr de la volonté de tous de faire quelque chose de solide et d’autres réunions sont organisées en Septembre auxquelles de très nombreuses personnes assistent.

 

Chapitre 2, le coup d'envoi

A cette époque, Georges PAUTREL est mis à contribution et est chargé de toutes les formalités nécessaires pour la création d’un club. Ancien joueur, il a des compétences techniques mais n’a aucune expérience de la fonction de dirigeant et rédiger des statuts n’est pas une mince affaire. Il y passe des soirées complètes.

Mi 66, le terrain de la Vallée n’est plus disponible et il faut en trouver un autre. Pour quelques dimanche c’est chez Adolphe LORANDEL que se regroupent les joueurs et dirigeants. Pour le premier match amical pas de but (0-0) et Georges PAUTREL est contraint de tendre des cordes entre les pommiers en guise de transversale. Quant à la pelouse, si le trèfle est coupé, les vaches sont venues entre temps et ont laissé des traces que quelques bonnes volontés vont enlever.

C’est Victor DELABARRE qui dénouera le problème en prêtant son terrain situé derrière le château du « Grand Pont Brand » route de ST GREGOIRE. Ce terrain sera utilisé jusqu’en Juin 1967. Situé près du canal d’Ille et Rance, il est très humide mais présente l’avantage d’être bordé d’un ruisseau bien pratique pour la toilette. Seuls joueurs désavantagés, les gardiens de but. En effet, ils ne voient pas ce qu’il se passe dans le but adverse, le terrain étant bombé.

A partir de Septembre 1966 les réunions sont plus suivies. Beaucoup y assistent pour voir ce qu’il s’y dit, ce qu’il s’y passe . Certains sont méfiants, d’autres hostiles mais heureusement certains sont enthousiastes. Parmi eux les deux anciens de l’équipe 42-44 Jean CORNU et René RICHARD qui ont connu sa triste fin et sont là pour encourager à construire quelque chose de solide en tenant compte de cette expérience. Il faut créer un club indépendant où toute discussion politique ou religieuse est prohibée. Nombreux sont les bettonnais qui n’y croient pas, ils pensent que ce club qui prend forme va vers les pires catastrophes, que ses membres sont des casse-cou et que la vie associative à BETTON va en souffrir. Malgré cela, de ces réunions de préparation parfois très mouvementées, naît un climat, une ambiance et surtout un groupe solide, d’accord sur l’essentiel.

Un président provisoire est nommé en la personne de Roger HURVOIS. Le vendredi 11 novembre 1966, après les cérémonies commémoratives, le docteur Henri PITOIS, maire de BETTON, demande à Roger HURVOIS et quelques autres de s’entretenir au sujet du club à venir. Il est à l’époque assez prudent car il se rappelle lui aussi la fin de son club en 1944 et des quelques tentatives de création qui ont précédé celle-ci, sans succès. De cette réunion Roger HURVOIS et les autres ressortent convaincus de la nécessité d’une indépendance totale vis-à-vis de la municipalité, qui malgré tout les soutient, et des associations existantes.

 

Chapitre 3, la victoire finale

Le 5 Décembre 1966 se tient une assemblée générale extraordinaire pour la création officielle du club. Les statuts sont proposés et adoptés, Jean CORNU propose que le club se nomme « OLYMPIQUE CLUB BETTONNAIS » mais c’est « CLUB SPORTIF BETTONNAIS » qui est choisi. Pas d’allusion au football dans cette dénomination, ce qui prouve que les membres présents pensent déjà à une ouverture possible à d’autres disciplines. Les 29 personnes présentes élisent alors un bureau qui, à son tour, procède à la répartition des tâches.

Le poste de Président n’est pas le plus simple à attribuer, les volontaires ne se bousculent pas, car les responsabilités sont importantes. C’est un nouveau bettonnais arrivé au Placis Carrel un an auparavant qui accepte le poste : Henri FICHET est donc le premier président du tout nouveau C.S.B. Les deux Vice-Présidents sont Joseph GERE et Roger HURVOIS, le Secrétaire Michel PRIOUR, son adjoint Georges PAUTREL, le trésorier Yves DAUGUET et son adjoint René RICHARD. Les autres membres sont Pierre GAUTIER, Emile HERVE, Jean LORET, Amand LEVEIL.

Le docteur Henri PITOIS, maire de BETTON, est nommé Président d’Honneur. La composition de ce bureau est très éclectique et faite pour ménager toutes les susceptibilités. Le conseil municipal y est représenté en la personne du Maire, le Docteur Henri PITOIS, Président d’Honneur, Joseph GERE, responsable de la commission des sports, Emile HERVE, conseiller municipal et l’Eveil par son Président Jean LORET.

 

L'épilogue

Si aujourd'hui encore notre club existe, nous le devons à toutes ces personnes (dont la liste n'est pas exhaustive) qui se sont battues pour que celui-ci voit le jour.

Nous les remercions chaque jour en défendant les couleurs et les valeurs du club, qui ne nous appartient pas personnellement mais que nous devons faire grandir et transmettre aux générations futures.

 

Nous retiendrons donc deux dates, le 5 Décembre 1966 comme étant le jour où ce club est né et le 22 Décembre 1966 comme étant la date de publication de la création de l'association au Journal Officiel (date faisant foi pour l'anniversaire du club)

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Betton, France